Le 02 novembre 2020
Les missions des Réseaux Sport Santé en région
1er bilan des Maisons Sport Santé
Les prises en charge financières
Les premiers réseaux Sport-Santé se sont mis en place à partir de 2013, avec des modalités variables selon les régions et la mobilisation des acteurs de terrain. Ainsi, il n’existe pas un modèle unique et transposable : l’organisation peut reposer sur un leadership pris par le mouvement sportif (CROS), par les services déconcentrés de l’Etat (partenariat ARS/DRJSCS), par une collectivité locale, par les partenaires d’un parcours de soins (diabète par exemple)… Les missions sont cependant communes : structurer et organiser l’offre sportive à destination d’un nouveau public (qui cherche à utiliser l’activité physique comme outil de prévention primaire, secondaire ou tertiaire), tant par la formation des encadrants sportifs que par le référencement des structures ; participer à l’information et la formation des professionnels de santé, au premier rang desquels les médecins, qui sont prescripteurs d’activité physique à des fins de santé ; enfin, faire une promotion la plus large possible des bienfaits de l’AP sur la santé et de l’offre sportive régionale développée dans ce sens. Si les premiers plans régionaux étaient centrés sur les sujets porteurs de maladies chroniques, le Stratégie Nationale Sport Santé recommande désormais de se soucier de toute la population, en raison de la diminution continue du niveau général d’activité physique et de l’augmentation de la sédentarité.
Les premières Maisons Sport-Santé labellisées en janvier 2020, au nombre de 138, reparties sur tout le territoire, reposent elles aussi sur des modèles très divers. Allant de la simple maison médicale située en zone rurale, à la structure juridique complexe telle qu’un GIP (Groupement d’Intérêt Public) située en métropole, elles font face à la question centrale de la coordination qui doit se mette en place dans le but de connecter le monde de la santé avec celui du sport, avec, au centre, le pratiquant qui nécessite une prise en charge par l’activité physique. Cette première année d’exercice, lourdement paralysée par la crise sanitaire du Covid, a toutefois permis de lancer la dynamique. On estime que 70 000 personnes ont bénéficié d’un programme d’AP durant ces 8 premiers mois, malgré les empêchements conjoncturels. Les usagers qui ont intégré ces réseaux ont manifesté un intérêt indiscutable pour cette pratique sportive adaptée à leurs besoins. Lors du premier confinement, ils ont été nombreux à regretter de ne pouvoir poursuivre un programme dont ils ressentaient déjà les bénéfices. Les équipes médico/sportives ont toutefois souvent trouvé des solutions alternatives permettant de conserver un suivi sous forme dématérialisée (appels téléphoniques, programmes sportifs à suivre sur ordinateur ou smartphone, consignes écrites envoyées par courrier postal…). Les structures les plus opérationnelles sont souvent les plus légères au plan structurel. Les Maisons Sport Santé reposant sur un réseau dense de partenaires, impliquant à la fois des structures publiques et privées, des établissements de santé et des services des collectivités locales, sont parfois encore dans la construction de l’architecture qui donnera corps au réseau : les différentes sections fonctionnent individuellement, avec leur propre financement, mais c’est la coordination de l’ensemble, et donc la forme définitive du « guichet unique », qui peine à se mettre en place.
Le financement de l’activité physique dans une structure reconnue « sport-santé », en accès direct au club ou par l’intermédiaire d’une Maison Sport-Santé, reste une question en suspens, notamment pour les publics les plus éloignés de la pratique. La prise en charge financière de la pratique est composite : elle repose sur les usagers eux-mêmes, sur des programmes financés par les ARS en direction de publics spécifiques (diabète, obésité cancer…), sur certaines collectivités locales, sur certaines mutuelles. Un modèle économique pérenne reste à définir. La potentielle contribution de la CNAM pour des publics fragilisés (bénéficiaires de la CMU, maladies chroniques telles que le diabète de type 2, maladie coronaire, cancer) pourrait donner un essor significatif à tous les dispositifs qui ont émergé.
Dr Sophie CHA, Médecin conseiller à la Direction Régionale de la Jeunesse, des sports et de la Cohésion Sociale de Bretagne
Intervention programmée à la Journée « ACTIVITE PHYSIQUE, Accompagner, Prescrire, Orienter, » le 18 mars 2021 à Paris
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